Charles-Albert “Le Magnanime”
En ce 15 novembre, jour de la saint Albert, nous revenons sur Charles-Albert, Roi des Etats de Sardes .
(Fils de Charles-Emmanuel)
1831-1849
Avec le retour de Louis XVIII sur le trône de France, la famille tombe de nouveau en disgrâce, ayant collaboré avec Napoléon. Charles-Albert perd le titre concédé par l’Empereur.
On conseille au jeune prince de retourner à Turin, dans les domaines de sa famille, que le Congrès de Vienne a reconnu comme prince héritier. Après son retour à Turin, en 1814, il doit « subir » l’éducation de deux nouveaux précepteurs choisis par la reine, le religieux Filippo Grimaldi del Poggetto et Policarpo Cacherano d’Osasco de Cantarana lesquels ont la lourde tâche de l’éloigner des idées napoléoniennes. Le premier essaie de le rapprocher de la religion catholique cependant sans succès.
Le jeune prince doit recevoir une éducation de façon à devenir roi de Sardaigne. Pour faciliter le travail des éducateurs, le prince est envoyé dans le château de Racconigi, une des résidences des Carignan. Le prince se plait dans le palais et débute une série de travaux d’agrandissement et d’amélioration qui poursuivra une fois devenu roi. Le palais devient en 1832, résidence estive et appartient aujourd’hui au patrimoine de l’UNESCO.
Les rumeurs des fréquentations de Charles-Albert à Turin inquiètent la famille royale. En fait, il ne dédaigne pas la compagnie des jeunes qui sont proches des carbonari dont Santorre di Santa Rosa et qui se rendent souvent au Palais Carignan ou dans les jardins (maintenant ils n’existent plus et ont été remplacés par la Piazza Carlo Alberto). Il évoque la situation italienne, Charles-Albert est profondément anti-autrichien, et la Constitution espagnole promulguée qualques années plus tôt par les Cortes. C’est cette même constitution qui, quelques années plus tard, est réclamée au roi Victor-Emmanuel et qui voit Charles-Albert en première ligne des conspirateurs.
Il se maria avec Marie-Thérèse de Toscane en 1817.
Ils auront 1 fille et 2 fils dont le tristement célèbre Victor-Emmanuel II.