Lettre ouverte

Monsieur Georges-François LECLERC

Ambassadeur de France en Savoie (mais pour combien de temps…)

 

Monsieur,

Nous venons vers vous pour vous remercier de bien avoir voulu nous recevoir sur le trottoir en face de votre résidence surveillée d’Annecy mise à votre disposition par les pouvoirs français illégitimement installés sur notre territoire . 

Votre je-m’en-foutisme à peine perceptible est tout à votre honneur, oser fouler du pied les autochtones nés depuis plusieurs générations sur un territoire dont vous n’avez pu démontrer que la France détenait un quelconque acte de propriété et balayer d’un revers de manche la Constitution française à laquelle vous devez votre poste ou le Journal Officiel, celui-là même qui vous nomme à un poste défini, est un acte que nous considérons comme héroïque de votre part. Ne pas vouloir reconnaître en ce jour sain pour n’importe quel français que votre place ne tient qu’à un fil, ou plutôt qu’un gribouilli sur le coin d’une page est quand même fortement culotté de la part d’un haut dignitaire même français.

Refuser le drapeau de Savoie ! en Savoie !

Installer les savoisiens dans les bras mêmes de Napoléon III au Jardin de l’Europe !

Faire jouer les “Alpi”  par le 27ème BCA ! musique militaire piémontaise qu’ils jouaient contre les français lorsque ces derniers attaquaient la Savoie ou le Piémont

Quelle bravoure ! Si ce pays qui a accueilli vos ancêtres à bras ouverts après avoir été réduit en cendres par 6 fois en 3 siècles, si ce pays donc, ne vous convient pas, changez-en ! mais n’essayez pas de la changer. La Croix de Savoie est sacrée. Elle est chez nous depuis bien plus longtemps que vous et le sera bien longtemps encore après votre départ.

Vous nous avez donné une belle image de la force française à l’étranger, tel le char éponyme (elle était facile celle-là) : Toujours hautaine, toujours méprisante et toujours… ridicule !

Ne pas reconnaître l’un des vôtres (un gentil gars de l’Information Générale) et le rabaisser en lui disant que son déguisement se fondait parmi les manifestants. Quelle Classe. La Grande Classe à la Française.

Profitez tant que vous le pouvez de votre immunité, mais le jour où vous reviendrez, ne le soyez pas en vacancier, vous ne seriez pas le bienvenu.

Quelque part en Savoie (demandez à votre gars déguisé, il le sait, lui) le 15 juillet 2013

Fabrice DUGERDIL

Sébastien DUMARAIS